lundi 9 décembre 2024
Le développement des besoins de l'industrie dans le domaine de la maîtrise de la contamination (notamment en microélectronique) et l'apparition de nouvelles technologies en ultrapropreté, ont donné naissance au début des années 60 à un nouveau secteur économique : l'industrie des salles propres
ou zones à contamination maîtrisée, puis plus globalement, à celui de la maîtrise de la contamination
.
Depuis, les contraintes de plus en plus fortes en matière de qualité, fiabilité, sécurité (produits, opérateurs ou environnement), miniaturisation, productivité et parfois marketing ont permis le développement soutenu de ce secteur économique.
Aujourd'hui, la maîtrise de la contamination concerne, avec des contraintes et des degrés d'exigence divers, la plupart des secteurs d'activités de production, de recherche ou de soins, et s'inscrit depuis les années 80 dans la démarche qualité.
L'industrie de la maîtrise de la contamination
doit faire face à une demande de plus en plus diversifiée, complexe et spécialisée. Ceci s'explique notamment par l'apparition de nouveaux besoins, l'accroissement des exigences en matière de propreté (par exemple passage de la contamination particulaire et chimique, à la contamination moléculaire dans l'industrie des semiconducteurs), l'évolution des contraintes réglementaires (notamment dans l'industrie pharmaceutique et les secteurs connexes…), la globalisation des approches au sein des filières d'activités (maintien de la chaîne de la maîtrise de la contamination
, notamment en amont et en aval des productions), la réorganisation des stratégies industrielles (externalisation, spécialisation…).
Face à ces fortes évolutions, le secteur de la maîtrise de la contamination
s'est adapté (apparition de nouveaux métiers en qualification / validation, contrôle qualité, maîtrise des fluides process, maîtrise du conditionnement, mini-environnements…) ; il est aujourd'hui constitué de professionnels de plus en plus spécialisés et complémentaires.
La maîtrise de la contamination a pour objectif de protéger ensemble ou séparément :
NB : en ce qui concerne les industries pharmaceutique et de la santé (médicaments, implants chirurgicaux, cosmétiques…) et l'industrie agroalimentaire, il s'agit, in fine, de protéger la santé du consommateur.
Dans le cas d'un produit, il s'agit de le fabriquer, de le manipuler et de le conditionner en le protégeant à la fois de la contamination extérieure (air ambiant extérieur) et de la contamination intérieure liée aux équipements et procédés de fabrication (machines, personnel, matières premières, fluides process…).
Exemples : wafers (tranches de silicium utilisées pour la fabrication des semiconducteurs), injectables, implants, cosmétiques, produits alimentaires tranchés, conditionnés après cuisson ou autres, supports d'information (cédéroms, DVD, disques durs…), peinture automobile… mais aussi prélèvement d'échantillons de produit pour analyse, protection du patient en milieu hospitalier (notamment lors des interventions chirurgicales), chambres stériles…
Dans le procédé de fabrication de certains produits ou dans l'exercice de certaines activités (recherche, pharmacie hospitalière…), l'opérateur peut être amené à manipuler des produits toxiques ou potentiellement dangereux pour sa santé et il est évidemment indispensable de le protéger.
Exemples : manipulations de germes ou de virus pathogènes, d'agents transmissibles non conventionnels (prions), manipulation de principes hautement actifs et de produits chimiques toxiques (cytotoxiques, antibiotiques, hormones…).
Il s'agit de préserver l'environnement des risques liés à la manipulation de produits potentiellement dangereux : virus, microorganismes, ATNC (Agents Transmissibles Non Conventionnels), OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), produits chimiques hautement actifs, produits radioactifs…
Les principales motivations qui conduisent à prendre en compte la maîtrise de la contamination s'inscrivent dans les deux cas de figure suivants :
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Edition 2020-2022 (1 008 pages)
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